Aurelia aurita
Nom vernaculaire : méduse commune
Synonymes : aurélie, méduse lune
Aurelia aurita est une méduse dont l'ombrelle, pouvant mesurer jusqu'à 30 ou 50cm, est relativement aplatie, festonnée et bordées d’un très grand nombre de courts et fins tentacules (jusqu'à 1200) lui permettant de capturer son plancton. Sa bouche (ventrale) est entourée de quatre bras buccaux (dérivés des lèvres de la méduse). La transparence de son ombrelle permet de voir les quatre gonades en forme de fer à cheval (ou d'oreille, d'où le nom aurita) dont la couleur permet de différencier les mâles des femelles. Ainsi, les gonades des mâles arborent une teinte blanche à jaune tandis que celles des femelles sont plutôt roses ou violacées. A l'intérieur de chaque « anneau » se trouve un des quatre estomacs.
La méduse n'est qu'une partie du cycle de vie de l'animal qui commence par un œuf donnant naissance à une larve allongée et ciliée appelée planula. Cette larve va ensuite se fixer sur une paroi dure et souvent verticale pour donner naissance à un très petit polype en forme de flûte de champagne (muni de tentacules). La première reproduction (ou plutôt multiplication) est asexuée, le polype bourgeonne et forme ainsi de nouveaux polypes (clones) dits secondaires qui se détachent et vont se fixer plus loin. C’est en général au mois de mars que les polypes font la strobilation. C'est-à-dire que la « tige » du polype (dite ici strobile) se segmente en une série de bourrelets qui s'individualisent puis se séparent une par une en des éphyrules (méduses juvéniles) composées de huit bras qui donneront ensuite l'ombrelle.
Aurelia aurita est cosmopolite, on la trouve partout dans le monde. L'idée encore valide que ce nom ne désigne qu'une seule et même espèce est aujourd’hui très discutée et certains pensent que le genre pourrait en réalité contenir un très grand nombre d'espèces. On commence d'ailleurs à parler d'Aurelia coerulea, dite méduse de Méditerranée.